XVIIe-XVIIIe siècles
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Le Théâtre au miroir des langues consiste à explorer les grandes notions théâtrales au moyen d’une étude lexicologique portant sur trois aires géolinguistiques : la France, l’Espagne et l’Italie des XVIe et XVIIe siècles. Divisé en huit chapitres (Genres théâtraux, Paratextes, Dramaturgie, Personnages, Notions esthétiques, Métiers et techniques, Lieu théâtral, Réception), l’ouvrage propose une étude comparative des composantes essentielles du théâtre à partir de leurs modes de désignation dans les trois langues. Prenant appui sur un vaste corpus de pièces, de préfaces et de traités, ces analyses permettent tout autant d’identifier les correspondances et les pratiques communes d’un pays à l’autre que de mettre au jour les spécificités nationales. Cet ouvrage a été conçu dans le cadre du projet ANR « IdT - Les idées du théâtre ».
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Sommaire: Études - Actes du LXXe colloque de la Fédération historique du Sud Ouest
(Bordeaux, 30 septembre-1er octobre 2017 : Archives, manuscrits et imprimés) - M. NAVARRO CABALLERO, « Les Inscriptions latines d’Aquitaine : les archives de la population romaine d'Aquitaine »; F. LAINÉ, « Nécrologes et obituaires du Sud-Ouest.
Du manuscrit à l'édition »; S. LAVAUD, T.-L. ROUX et A. STELLA, « L'écrit municipal à Agen au Moyen Âge »; S. DRAPEAU, « Instantané d'un chantier hors norme : la comptabilité de l'œuvre de Saint-Michel de Bordeaux (1486-1497) »; J.-P. POUSSOU, « De l'importance et du rôle de l'information durant les grandes crises politiques anglaise et française du milieu du XVIIe siècle »; G. TAFFIN, « Modalités de conservation et enjeux actuels des archives des juges-consuls »; L. COSTE, « Le mémorandum d'Antoine Gautier : de l'écriture à la diffusion »; F. CADILHON, « Thérèse Desqueyroux : François Mauriac et ses voisins »; S. MIQUEL, « Inventaires floristiques et archives botaniques
en Périgord »; S. HOLGADO et C. JACOBS, « Gardien du temps ou l'éternel recommencement, du XVIIIe siècle à nos jours : une bataille impossible contre les misères du temps »; M. AGOSTINO, « La préservation d'un document exceptionnel
au cinéma. Le cas de deux films, Le Nom de la rose et Citizen Kane » ; A. ROQUAIN, « À propos de deux livres ayant appartenu à Lope de Vega : Il gentilhuomo et Avvertimenti morali de Muzio / Épitomé de Florus et Histoire de Polybe » ; F. ROUGET, « La réception éditoriale posthume des Œuvres de Philippe Desportes (1611-1621) »; H. VAN DER LINDEN, « Un ensemble de rares publications éphémères françaises du XVIIe siècle (Harvard, Houghton Library, *88-474a) : aperçu et inventaire »; M. JAOUHARI, « Les manuscrits arabes du général Daumas (1803-1871) » - II. Variétés - Lyse SCHWARZFUCHS, « Devises et marques dans le livre imprimé en terre francophone au XVIe siècle : Paris, Lyon, Genève »; A. GALLET, « La monographie botanique » Comptes rendus.
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Contents
Acknowledgements
1.1 The Scope of this Edition
1.2 Casaubon’s Life: Sources
1.3 Casaubon’s Life, 1559-October 1610
1.4 Casaubon’s Life, October 1610-June 1614
1.5 The Letter to Fronton Du Duc, 1611
1.6 The Letter to Cardinal Du Perron, 1612
1.7 The Exercitationes, 1614
1.8 Casaubon’s Library, 1610-1614
1.9 Casaubon’s Library, 1614-1618
2.1 Casaubon’s Letters
2.2 Sources of the Letters
2.3 Casaubon’s Letters in Print
2.4 The Censorship of the Letters
3.1 The Present Edition: The Headnotes
3.2 The Text, Textual Apparatus, and Footnotes
3.3 Dating the Letters
3.3.1 The Gregorian Calendar
3.3.2 Dates in the Kalends of January
4.1 Bibliography: Works about Casaubon
4.2 Bibliography: Abbreviations of Sources
4.3 Abbreviations and Sigla
The Letters of Isaac Casaubon, 1610-1614
Volume 1 Letters, October 1610 to October 1611
Volume 2 Letters, November 1611 to July 1612
Volume 3 Letters, August 1612 to June 1613
Volume 4 Letters, July 1613 to June 1614
Appendix One: Lost Letters
Appendix Two: Casaubon’s Correspondents
Index
À sa mort en 1614, à Londres, Isaac Casaubon était considéré par beaucoup comme l’homme le plus érudit d’Europe. Actif à Genève dans les années 1590, à Paris à partir de 1600, puis, en 1610, il accepta un poste en Angleterre auprès du roi Jacques Ier. Missionné pour s’adresser à l’Europe au nom de son nouveau mécène, il nourrit la défense de l’Église d’Angleterre contre ses détracteurs catholiques.
Cette nouvelle édition exhaustive propose un texte critique des lettres conservées, depuis l’arrivée de Casaubon en Angleterre en 1610 jusqu’à sa mort en 1614, forte de 731 lettres, dont 312 inédites. Au XVIIe siècle, les premiers éditeurs censurèrent cette correspondance, passages que restituent P. Botley et M. Vince. Ces lettres nous permettent ainsi d’observer ce grand intellectuel à l’œuvre, pendant une période de sa vie remarquable où il mit ses connaissances savantes au service de la politique confessionnelle de son époque.
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L’éclatante beauté des vers raciniens a exercé une telle fascination sur les critiques, qu’ils ont longtemps négligé cette part de non-dit qu’elle laissait tapie dans l’ombre. La dramaturgie racinienne tire pourtant toute sa force du silence logé en son cœur. Qu’il résulte d’un calcul délibéré ou d’une impuissance à dire, le silence relève aussi bien des ambitions politiques, des codes de civilité, des bienséances théâtrales que des pratiques religieuses. Il représente ainsi la trahison d’une intention que les personnages cherchent à percer et qui maintient en suspens l’intérêt du spectateur. Cette étude se propose de montrer que les tragédies raciniennes s’articulent toutes autour de la profération d’un insupportable aveu. Longtemps caché, retenu, étouffé, il a des effets dévastateurs une fois qu’il est prononcé. En faisant du contrepoint entre silence et déclaration le fondement de sa dramaturgie, Racine sape le bel édifice de la poétique aristotélicienne et impose sa nouvelle vision du tragique. Ce n’est plus la parole qui gouverne l’avancée de l’action, mais les silences qui, loin de la suspendre, la ravivent et la compliquent. Nul besoin de pythie ou de dieux tout-puissants pour condamner l’homme, qui reste libre de se confesser ou de se taire.
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« Editorial » ; « Avis au lecteur » – Amis et ennemis de Jean-Jacques Rousseau du XVIIIe siècle à aujourd’hui – Deuxième partie : Cultures politiques de J.-J. Rousseau – C. MAZAURIC, « Le Rousseau de Maximilien Robespierre » ; P. KNEE, « Maistre critique de Rousseau » ; C. CASSINA, « Rousseau Bonald : un regard sur l’état de la question » ; B. INNOCENTI, « Diffusion, prévention et traitement de l’ "épidémie de la philosophie plaisante" dans l’Italie de la fin du XVIIIe siècle » – Discussion – A. LANZA, « Le bon Jean-Jacques et le penseur d’un autre siècle : les Rousseau de la république démocratique et sociale » ; G. GENTILE, « La réception du Contrat social dans la pensée politique méridionale » ; A. MARCHILI, « De la fondation à la crise de la démocratie : Rousseau et Les Origines de la France contemporaine de Taine » – Discussion – H. ROSSI, « Rousseau et Chateaubriand : Chateaubriand juge de François-René » ; C. THOMAS-RIPAULT, « Les encombrantes Confessions de J.-J. Rousseau : modèles et contre-modèles de l’autobiographie romantique après 1830 » ; T. TON-THAT, « Anna de Noailles, lectrice et admiratrice de Rousseau : variations poétiques auour d’un mythe littéraire et d’un lieu de mémoire » – Discussion – C. MATOSSIAN, « L’esprit orné encore de quelques fleurs : Rousseau dans le réseau d’amis de Michelet » ; S. LABRUSSE « Baudelaire contre Rousseau » ; F. JAKOB, « Une guerre non sans haine : Nietzsche et le cas Rousseau » – Discussion – Troisième partie : Rousseau défiguré ? – P. MARTIN-HORIE, « Jules Lemaître ou le mauvais quart d’heure de J.-J. Rousseau » ; A. ZLATOPOLSKAIA, « De Fonzivine à Tolstoï et à Dostoïevski : amis et ennemis russes de Rousseau » – Discussion – T. ROBERT, « L’anthropologie rousseauiste et l’origine du langage : critiques herderiennes et condillaciennes » ; N. J. MARTIN, « L’image de Rousseau musicien au cours des siècles » – Discussion – Quatrième partie : Aujourd’hui Rousseau – P. PELLERIN, « Ernest Seillière, un contempteur acharné de Rousseau » ; V. PONZETTO, « Victor-Donatien de Musset-Pathay, éditeur et d©fenseur de Rousseau » – Discussion – I. RAMOS, « Rousseauistes, amis ou ennemis ? » ; A. POLLIEN, « La réception sociologique de Rousseau : la faute à Durkheim ? » ; L. VIGLIENO, « Jean-Jacques Rousseau sur le divan de René Laforue, pionner de la psychanalyse en France » – Discussion.
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Au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, alors que des régimes patriciens ont triomphé dans la plupart des républiques européennes, la République de Genève reste une démocratie de jure, où la souveraineté appartient au Conseil général, assemblée de tous les bourgeois et citoyens. Néanmoins, cette souveraineté théorique survit seulement dans des élections que l’historiographie a souvent réduites à des simulacres, la République étant aristocratique de facto. Comment comprendre alors ce qui se passe quand il ne se passe rien, et raconter l’histoire de ces élections « que fait le peuple » ? Raphaël Barat met d'une part à jour les ressorts de la domination aristocratique dans ces élections populaires, de la théorie politique à l'organisation même de l'espace de vote le jour de l'élection, en passant par l’analyse des carrières politiques des magistrats. Il montre d'autre part avec sagacité que des grains de sable se glissent parfois dans les rouages, que les électeurs se départissent dans certaines circonstances de leur déférence habituelle, et que des tensions apparaissent quand ces derniers ne sont plus sûrs de pouvoir honorer le serment qu'on leur fait prêter d'élire « ceux qui sont idoines ». Le cas de la République de Genève permet ainsi de mieux comprendre les enjeux et les pratiques du vote d'Ancien Régime, nouveau terrain d'enquête pour les historiens de la période moderne.
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Le divertissement, la fête, le rire sont des besoins que, pour exorciser les inquiétudes de la vie quotidienne, nous éprouvons tous. Cela est encore plus vrai dans les sociétés soumises à une discipline sévère ou confrontées à des événements douloureux. Les XVIe et XVIIe siècles ont su créer ces espaces d’exception. Ils ont réservé une place aux bouffons et aux farceurs, à l’expression publique de l’exubérance et de la gaieté, ils ont su contourner les interdits pour libérer l’énergie vitale de ses entraves. La littérature tient sa part dans ce grand jeu. Au XVIe siècle, Erasme, Rabelais, Montaigne, quelques autres docteurs en gai savoir affirment la légitimité du plaisir. Lorsque l’ordre moral et la police des idées se resserrent, au XVIIe siècle, des écrivains prennent la relève, remplissant dans la société la même fonction que le fou à la cour. Ce sont des bohèmes, des saltimbanques, des lettrés plus ou moins libertins qui incarnent ou mettent en scène la joie pour la faire advenir. Si Molière joue ce rôle à la perfection, toute une faune littéraire, à ses côtés, s’emploie à créer des mondes où l’homme, en accord avec son désir, peut s’épanouir.
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Sommaire/Contents: F. DUVAL, "Conflit d'interprétations : typologie des facteurs de choix éditoriaux"; G. DECLERCQ, "La mise en livre des archives du haut moyen âge : le cas du second liber traditionum de l'abbaye de Saint-Pierre-au-Mont-Blandin (milieu du xr• siècle)"; N. LAURENT-BONNE, "Notes sur deux canonistes méridionaux du XIVe siècle: Guillaume de Rosières et Aymeric de Montal"; A. BRUX, "Une réécriture méconnue des Grandes Chroniques de France: signalement, tradition manuscrite, sources"; É. FAISANT, "François Gabriel et les du Cerceau : la correspondance inédite d'un architecte provincial à la fin du XVIe siècle"; M. STOLL, "« Ils étaient comme de petits dieux ... » : les conseillers au Conseil royal des finances,
1661-1715"; M. FRIEDRICH, "Les feudistes-experts des archives au XVIIIe siècle : recherche des documents, généalogie et savoir-faire archivistique dans la France rurale" - Mélanges - P. BOURGAIN, "A la recherche des caractères propres aux manuscrits d'auteur médiévaux latins"; G. PASTORE et F. DUVAL, "La tradition française de l'Infortiat et le Livre de jostice et de plet"; M. CASSAN, "Engagement et appartenances: les vies des magistrats Étienne de Lestang (1510-1581) et Antoine de Lestang (1541-1617)"; J. DELMULLE, "Un mécèné en disgrâce: l'épître dédicatoire retrouvée de la Bibiotheca Coisliniana (1715)"; R. ALLEN, "Un nouvel acte de Guillaume le Bâtard, duc de Normandie (18 juin 1066)"; P.-V. CLAVERIE, "Les origines génoises de la famille Carròs"; B. HERENCIA, "Éphémérides du citoyen et Nouvelles éphémèrides économiques : vicissitudes éditoriales et signatures" - Bibliographie - Chronique - Résumés - Table alphabétique.